« La nécessité s'impose d'édifier une structure d'accueil pour le monde qui vient, d'aller plus loin que l'histoire, de la gagner de vitesse pour que les valeurs éprouvées comme permanentes et universelles survivent à l'écroulement du monde périmé qui les a produites.
La nécessité s'impose d'un organe d'espèce. Il intégrerait toutes les richesses, toutes les sagesses du passé. Il analyserait toutes les potentialités du futur et les confronterait aux aspirations et aux exigences permanentes de l'homme "indivis, temporel et intemporel" (Saint John Perse). Il aiderait les hommes à procéder à chaque instant, librement et en connaissance de cause, aux choix décisifs.
Utopie, ambition démesurée ou suprême réalisme ?
L'expérience est en cours, elle se nomme l'Institut de la Vie et porte l'espérance de la vie qui veut vivre. »
« Biologiste, nous lançons un double appel :
A tous les hommes de science, afin qu'ils mettent en commun leurs préoccupations et leurs espoirs, qu'ils perçoivent l'immense attente du monde, et qu'ils apprécient plus clairement encore, s'il se peut, leurs responsabilités.
A tous les hommes, afin qu'ils mesurent le prix de la vie et sa fragilité,
et qu'ils aident la science à en assumer la défense.
Ainsi sera rompue la solitude de l'homme de laboratoire par un double mouvement
des hommes vers la science et de la science vers les hommes.
Nous proposons aux hommes de science de s'unir avec les hommes du plus haut niveau de conscience et d'édifier un Haut Lieu, une institution qui aurait valeur de symbole : l'Institut de la Vie.
Nous croyons à la puissance d'appel des symboles. Il faut que les hommes sachent qu'il existe quelque part sur la terre un Haut Lieu où la science médite sur elle-même sous le signe : Science sans conscience n'est que ruine de l'âme, des corps et du monde, et où s'assemblent les plus grands hommes, les meilleurs fils de l'humanité. »
« A vrai dire, il n'y a pour l'homme qu'un véritable
ennemi digne de lui, qu'un adversaire à sa taille, c'est
lui-même… Il y aura pour l'humanité matière
à de dramatiques options puisque de la façon dont elle choisira
d'exploiter son savoir, dépendra la figure de son destin. »
« Nous sommes, à n'en pas douter, impliqués dans
une sorte de mutation prodigieuse…une transformation radicale, qui paraît
bien devoir affecter plus ou moins directement ce qui a fait pour nous, jusqu'à
présent, le prix de l'existence. »
Retour à la page d'Accueil | © Institut de la Vie |